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Au lendemain du premier jour du printemps, la nature reprend vie et la vigne aussi !

Si vous êtes dans une région viticole, vous avez pu apercevoir du mouvement dans les vignes ces dernières semaines : la taille était en cours.

Avec l’arrivée du printemps, un nouveau cycle végétatif de la vigne s’est enclenché. Nous avons eu un hiver particulièrement doux cette année et les premières mesures de lutte contre la sécheresse se mettent en place en France. Tout cela comporte un certain nombre de risques pour les viticulteurs.  Vous avez probablement vu ou entendu parlé en 2017, en 2021, en 2022 des dégâts qui ont été constatés dans les vignes à cause du gel de printemps, de la grêle, de la sécheresse et de la sortie précoce des bourgeons.

Avant de rentrer dans les détails de ces différents risques liés au dérèglement climatique, nous vous proposons de faire le point sur les différentes étapes du cycle de la vigne et des travaux qui sont mis en place par les viticulteurs.

Le repos hivernal pour la vigne mais pas pour le viticulteur

 

Pendant l’hiver, la vigne est en dormance. C’est à ce moment-là que le vigneron va réaliser l’une des étapes les plus importantes pour la future récolte : la taille. Le moment de la taille peut varier d’une région viticole à une autre, d’un domaine à un autre. L’objectif de ce travail est de définir quels seront les sarments qui porteront les futures grappes, la vendange à venir ! Selon les régions et les cahiers des charges des appellations, cela peut prendre différentes formes comme la taille Guyot en Bourgogne ou dans le Bordelais, ou la taille en gobelet dans le Beaujolais.

          Avant la taille

Après la taille

La taille en gobelet en Provence

Le printemps, la vigne reprend de l’activité

Au début du printemps, la vigne sort de sa dormance hivernale. Cela se matérialise par les pleurs. Les pleurs sont des coulées de sève au niveau des plaies de taille. Suite à cela, généralement fin mars début avril, le débourrement commence. Visuellement, au moment du débourrement, les bourgeons se gonflent, s’ouvrent et laissent apparaitre les jeunes pousses. C’est l’apparition des rameaux de couleur verte. De nos échanges avec certains vignerons, dans le vignoble Bordelais c’est le moment des derniers pleurs. Ils s’attendent donc à un débourrement plutôt dans la normale par rapport aux années précédentes !

 

A la fin du printemps, la feuillaison se met en place, puis la floraison au début de l’été : de petites fleurs blanches sortent. Au début du mois de juin c’est la nouaison, les grains de raisins commencent à se former dans les fleurs fécondées. Il est aussi important de rappeler que la vigne s’autoféconde.

 

A ce moment-là, le viticulteur peut pratiquer un certain nombre d’actions pour guider la croissance de la vigne. L’ébourgeonnage consiste à enlever les jeunes pousses qui ne donnent pas de fruits. Ils sont appelés les gourmands : ils consomment de l’énergie et des nutriments sans résultat derrière, ils ne font que se nourrir. Le rognage consiste à couper l’extrémité des rameaux pour pouvoir canaliser les éléments nutritifs de la vigne vers les grappes. L’ensemble de ces travaux ont pour but d’accompagner la croissance de la vigne et optimiser la maturation des raisins.

Le palissage consiste à aider et soutenir la vigne dans son cycle pour que les grappes bénéficient de la meilleure exposition. Cela consiste en trois étapes : l’attachage, l’accolage et le relevage. D’abord le viticulteur attache le sarment sur le fil de palissage pour canaliser la pousse de la plante et favoriser le développement des grappes. L’accolage permet d’orienter la croissance des rameaux. Le relevage permet d’éviter que la vigne ne pousse de façon désordonnée, on relève les brins pour les maintenir verticaux.

Juste avant la véraison, qui correspond à la période de maturation des raisins, le viticulteur peut pratiquer la vendange en vert. Cela consiste à couper les grappes jugées être en trop. L’objectif est de limiter le nombre de grappes sur la vigne pour que les baies soient concentrées, que l’association sucre/acidité soit optimale au moment de la maturité pour la vendange. Attention, le choix du moment de la vendange verte est crucial ! Si la vendange en vert est faite trop tôt, la vigne va s’adapter et les grappes restantes grossissent davantage, ce qui réduit les effets bénéfiques. Si elle est faite trop tard, cela va juste réduire le nombre de grappes sans avoir plus de concentration dans les baies. 

 

L’été, de la véraison à la maturité des raisins

 

Au moment de l’été, c’est la véraison. Les baies commencent à changer de couleur et à se transformer.

  

A ce moment-là, le viticulteur peut choisir d’effeuiller. Le fait d’enlever les feuilles qui peuvent masquer les grappes permet d’optimiser l’exposition au soleil et diminuer le risque de maladie. En effet, en réduisant le nombre de feuilles cela va limiter l’humidité donc assécher l’environnement et limiter le risque de développement de maladie comme le mildiou et l’oïdium. Selon les régions, le viticulteur peut choisir de garder ce feuillage pour protéger les baies d’un ensoleillement trop fort et conserver une certaine humidité dans les régions chaudes et en cas de sécheresse. Un autre changement s’observe : l’aoutement. Il s’agit de la maturation des rameaux, ils changent de couleur pour devenir marron et prennent le nom de sarment. Les rameaux et les sarments sont donc le même bois !

 

C’est le moment de la vendange : le résultat tant attendu !

 

Jusqu’aux vendanges, c’est la maturation : les raisins se gorgent de sucre et l’acidité baisse. La date de la vendange se décide alors en fonction des propriétés phénoliques que le viticulteur souhaite avoir pour ses raisins. La date de la vendange se décide en fonction de la maturité des raisins et des conditions météorologiques. Certains viticulteurs décident de vendanger la nuit, au moment où les températures sont plus basses pour pouvoir protéger les raisins et garder une certaine fraîcheur. Selon les années et les régions, le rythme des vendanges peut aller de quelques jours à plusieurs semaines. Chaque cépage a son propre cycle de maturation. Certains cépages comme le Cabernet Sauvignon, la Syrah et le Semillon sont qualifiés de tardifs. Cette classification Pulliat correspond au calcul de la maturité par rapport au cépage de référence : le Chasselas doré.

 

 

Suite à cela, la vigne va petit à petit se préparer à sa phase de dormance hivernale. Les feuilles vont changer de couleur et tomber pour rentrer dans l’hiver.

Parcelle de vignes en Côte d’Or au début de l’automne

Dans notre prochain article nous vous proposerons un état des lieux de l’impact du réchauffement climatique sur le cycle végétatif de la vigne, la gestion des travaux qui sont faits par le vigneron et ses équipes et les risques que cela comporte sur la vendange et sur la viticulture.

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